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23 mars 2008

LES BRUITS DE LA COUR

Une demi-heure avant l’aube, surtout l’été, fenêtres ouvertes, on entend les oiseaux, les piafs se mettre à chanter dans le jardin du n°10. Le silence de la Cour est tel qu’ils font un potin d’enfer, un enfer paradisiaque. Car la nuit, règne un silence quasi absolu dans la Cour. Aucun bruit. Seule la petite ventilation du n°2, c’est dire… Vient à passer un lève-tôt ou un couche-tard, qu’on l’entend venir de loin. S’il tousse, c’est un véritable fracas. Cette qualité de silence est merveilleuse.
Ensuite le matin s’anime avec les premiers allés et venues des métiers et des livreurs de chez Flo. Bruits de palettes, premiers claquements de portières. Moteurs. Qui se souvient du transpalette qui prenait toute la Cour sur les pavés chaque samedi à 7h. Heureusement disparu. Il y a encore aujourd’hui le vidangeur de chez Flo qui, tous les six mois, actionne son camion pompe entre 7h et 8h. Ce qui met en rogne ceux qui dorment. Pourquoi vient-il si tôt s’il fait un tel bruit. Il pourrait le faire après 8h…
Il y a aussi Rocky, le chien enfermé la nuit au Tribal qui aboie quelque fois, lorsqu’il imagine un intrus dans son territoire.
Quasiment plus de coups de klaxon. Car les véhicules qui bloquent la circulation sont rares ainsi que la circulation tout court. La benne à ordures klaxonne beaucoup moins. Quelquefois, une entrée de parking bloquée provoque des coups de klaxon rageurs. Qui « enquiquinent » tout le monde sauf celui qui gêne et qui est parfois loin. L’automobile rend bête.
Une ou deux fois par semaine, les livreurs de bières déchargent en laissant tomber bruyamment leurs fûts. Ce n’est pas très gênant car au milieu de la journée. Et peu souvent.
Ensuite, la journée, passent les véhicules de la propreté qui arrosent les trottoirs, ou la balayeuse de la chaussée. Le karcher pour nettoyer l’un des coins à pisse le plus célèbre de l’arrondissement, au pas de porte du marchand de journaux au n°1.
À midi l’été, les terrasses des restaurants donnent des bruits de couverts, de conversations et de plateaux à huîtres qui se choquent chez Flo. Terrasses peu nombreuses et calmes. C’est agréable, tout le monde est en cuisine. L’après-midi rien à signaler autre qu’une petite activité de la Cour faite des circulations douces, à pied le plus souvent. Les passants passent, nombreux. Les sociétés travaillent.
Et puis le soir à partir de 18h, les terrasses se remplissent. Avec les petits enfants qui jouent après l’école en piaillant. Une petite rumeur enfle. Tous cela n’est pas gênant. C’est même agréable. Sauf si les gamins, plus grands, jouent au foot avec des tirs au but qui font un potin d’enfer. Pourquoi ne vont-ils pas au mini-terrain de foot au square Alban Satragne. Tapez dans un ballon, ce n’est pas possible (et interdit) dans la rue, comme jouer au rugby…
La nuit tombe. Après 22 h, l’hiver, le calme aussi. En gros. Mais Les autres saisons, les terrasses continuent. Malheureusement, car ce qui est si agréable en fin d’après-midi devient une véritable nuisance après 22h. D’une ambiance sympa, cool, de quartier, on passe à l’industrie de la bière. Qui cause tant de problèmes dans la Cour depuis sa réhabilitation. Aux journées les plus belles et plus chaudes, au lieu que les lieux se calment, les bars considèrent la cour comme leur terrain de jeu. Musiques d’ambiances sonorisant la rue. Forte affluence, tapage à minuit, à une heure… Et défaut complet d’isolation sonore. Et depuis le premier janvier, après 11h où les terrasses doivent être rentrées, les fumeurs reconstituent de fait une terrasse debout, et bruyante l’alcool aidant , devant la Chope, le Tribal et le Bleu Cerise. Éclats de voix, de rires, « joyeux anniversaires » (pour qui ?), le bruit de la fêtes des uns… contre le sommeil des autres. Concernant les retransmissions de match, c’est encore pire. La Chope a complètement accaparé l’espace public avec ça. (On espère que c’est fini) Une retransmission, ce n’est pas forcément nuisante pour le voisinage. Le café kurde au n°8 en organise souvent, sans gêner personne. Car les matchs sont tôt. Et pas de troisième mi-temps.
Le tapage dure parfois jusqu’à la fermeture des établissements. Et puis après 2h30 ou 3 h, lorsque le dernier client a quitté la cour, on peut dormir.
Enfin, il arrive qu’un résident fasse une boum à tout casser, comme il y a 15 jours au n°6, de temps en temps au n°2 ou encore à l’agence Michelin au 9ter, sur le toit, ou encore ailleurs. C’est rare. À 60 personnes dans un appartement, la chaleur pousse à ouvrir la fenêtre. Et depuis 20 ans les fêtes démarrent à minuit. Donc, dans ce cas merci de fermer sa fenêtre, c’est la moindre des choses. Ce qui a été fait au n°6, après leur avoir demandé. Mais les fiestas sont rares. Sans doute parce que ce n’est pas agréable de faire la fête quand on sait qu’on "em…" l’entourage. « C’est pas sympa ». Et ça casse un peu la fête.
Enfin, impossible d’évoquer le bruit sans évoquer les coups de téléphone portables animés. Parfois, les engueulades avec des interlocuteurs qui, heureusement pour eux, sont loin. Signalons enfin pour être complet, les bruits de travaux. En journée, aux beaux jours, un mateau, une ponçeuse ou perçeuse gazouillent tour à tour. Rien de grave. Sauf que c'est contagieux. Il suffit que l'un commence, pour que l'autre en face continue et qu'un troisième se demande pourquoi il ne ferait pas de travaux, lui aussi. Et c'est l'épidémie. Bénigne.
Voilà pour le son enchanteur ou pour le bruit qui est la première des pollutions, pour nous, habitants de la Cour.
Il y a aussi les bruits de couloir, mais comme dans l’espace public, il n’y a pas de couloirs, il est normal qu'ils se transforment en discussions et débats publics, parfois franc et massifs. Disons-le !

24 février 2008

OPÉRATION DE NETTOYAGE APROFONDI

81097fe4abf1ef153a0f7233ed7cffe4.jpgUne OCNA, Opération Concertée de Nettoyage Approfondi vient d’avoir lieu dans le quartier, notamment dans le Fg St-Denis et la Cour des Petites-Écuries. Des moyens humains et de nombreux nettoyages en proportion ont été développés pendant cette semaine, ainsi qu’une communication à cet effet.
Sans doute la période d’élection est-elle favorable mais, quoi qu’il en soit, on ne peut que s’en féliciter et féliciter les Services de l’Environnement et de la Propreté.
Toutefois, il faut rappeler que notre quartier bénéficie de forts moyens de nettoyage. On y voit passer les balayeuses plusieurs fois par jour, au même endroit. Ce qui fait qu’aujourd’hui, on peut souhaiter comme depuis 6 ou 7 ans, non plus d’améliorer encore le nettoyage, mais plutôt de diminuer les salissures et de jouer sur les causes.
Pour cela une médiation est nécessaire. Une sensibilisation, une information, une incitation sur les manières de faire, rappeler les obligations, les règles… Bref, comment ça marche, une ville. Au niveau de la propreté.
Ce travail de médiation sillonnant le quartier, et surtout les points sensibles, analysant les causes, qui est un travail hautement qualifié doit avoir comme résultat de faire prendre conscience beaucoup de gens qui salissent, plus souvent par mégarde que par malfaisance. Évidemment, impossible de résoudre tous les problèmes.
Mais améliorer le vivre ensemble, oui.
(rappelons aussi que les infractions la propreté sont punis de 183 € d’amende.)