30 décembre 2007
PRÉEMPTION DES BAUX COUR DES PETITES-ÉCURIES ?
Dans les prochains jours aura lieu la parution du décret au Journal Officiel qui permet aux mairies de préempter les baux commerciaux. Un très bon outil pour lutter contre la concentration des commerces. (lire l'article du Parisien dans les commentaires)
Pour la cour des Petites-Écuries, l'inquiétude, on le sait est la multiplication des bars. Voir la Cour se transformer en "rue de la soif", d'avoir des cafés-bars-restaurant à touche-touche, accaparant ainsi, de fait, l'espace public, surtout la nuit devient une nuisance. C'est déjà ce qui se passe avec l'enchaînement Tribal, La Chope (qui a été repris par le Tribal) et le Bleu-Cerise. Alors qu'il serait préférable d'avoir là, un seul café restautant, sympa avec le voisinage, dans cette petite rue tranquille et silencieuse. Certes, on ne peut pas encore parler de mono activité dans la cour, mais bon, petit à petit… Mieux vaut donc prévenir que guérir.
À la place de la Chope, par exemple, un fleuriste, un réparateur de vélo, un commerce de bouche ou associatif, une antenne de quartier, etc… L'un de ces nouveaux commerces de services, sans nuisances, dont nous avons besoin et qui font la qualité d'un quartier. Parlez-en aux candidats aux Municipales. C'est le moment.
10:10 Publié dans LES BARS | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : Préemption des baux, bars
Commentaires
ARTICLE DU PARISIEN / jeudi 20 décembre 2007
LP/V. ROUSSEAU, F.DUGIT ET M. DE MARTIGNAC.
Pour protéger la diversité commerciale, une mairie va pouvoir préempter les baux. Une arme attendue depuis près de deux ans dans les quartiers victimes de la monoactivité.
Ici les grossistes textiles, là les magasins d'informatique... Aujourd'hui, les mairies assistent, impuissantes, à la transformation de rues entières en successions lugubres de commerces spécialisés. Demain, elles auront un outil de plus pour mettre un frein à la monoactivité et défendre boulangeries et autres boucheries.
La bonne nouvelle a été annoncée hier officieusement par la ministre de l'Economie, Christine Lagarde : les décrets de la loi Dutreil de 2005, qui étendent le pouvoir des mairies mais n'avaient jamais été mis en application, ont été signés hier par le gouvernement et devraient paraître au « Journal officiel » avant le 31 décembre. Désormais les communes pourront préempter les baux commerciaux. En clair : elles pourront s'opposer au rachat d'une boulangerie par un vendeur d'informatique.
« Notre effort était limité jusqu'à présent car la loi ne nous autorisait qu'à préempter les murs et non les baux, explique Georges Sarre. Or, les ventes de murs, permettant la préemption, ne représentent que 30 % des transactions. »
« C'est une très grande nouvelle pour nous, se réjouit également Claude-Annick Tissot, élue UMP du XI e (et tête de liste des municipales), qui a été reçue hier par Christine Lagarde. D'autant plus que le Conseil d'Etat a élargi encore le pouvoir de préemption des mairies. »
A la mairie de Paris, la joie reste mesurée. « Il faut voir ce qu'il y a dans le décret, précise-t-on au cabinet de Lyne Cohen-Solal, chargée de ces questions. Quel délai aurons-nous pour faire jouer notre droit de préemption ? Comment les villes seront-elles informées à temps des transferts de baux entre particuliers ? A quel prix devrons-nous les racheter : celui du marché ? »
Les avis sont divergents sur le sujet : la chambre de commerce et d'industrie souhaiterait que la préemption se fasse au prix du marché pour ne pas léser le commerçant qui vend. « Ce serait trop coûteux ! », estime la mairie de Paris. Les élus seront fixés avant le 31 décembre, quand les décrets seront officiellement publiés.
Concentration de magasins d'informatique dans le XII e , de sex-shops dans les I e r et II e et de grossistes textiles dans les III e et XI e ... La nouvelle loi va permettre de lutter contre ces monoactivités. (LP/V. ROUSSEAU, F.DUGIT ET M. DE MARTIGNAC.)
Paris
« Ils nous proposent du cash » S.R.
jeudi 20 décembre 2007 | Le Parisien
UN COMMERÇANT de la rue de la Folie-Méricourt (XIe)
UN COIFFEUR rue de la Folie-Méricourt, une supérette rue Saint-Ambroise, une décoratrice, un commerce de nourriture bio et équitable : dans le XI e arrondissement, la mairie de Paris a commencé à réimplanter des commerces de proximité via sa société Semaest chargée de la mission de diversité commerciale.
Car c'est ici que le phénomène de monoactivité a commencé à sévir, dans le secteur Sedaine-Popincourt, où se sont installés massivement dans les années 1990 des grossistes en textile tenus par des immigrés chinois. Au grand dam des habitants, dépités de voir leurs rues se vider de leurs petits commerces... Sous l'impulsion du maire MRC du XI e , Georges Sarre, la mairie de Paris a donc testé là son dispositif de préemption des murs des commerces pour conserver un peu de mixité commerciale.
« Mais cela ne suffisait pas, estime un marchand de vin de la rue de la Folie-Méricourt. Quand la mairie préempte un commerce, les grossistes en achètent trois ! » Dans le quartier, tout le monde a été contacté au moins une fois par les grossistes, qui proposent parfois de payer cash la reprise des baux.
En dix ans, dans le seul XI e , les grossistes sont ainsi parvenus à récupérer plus de 500 locaux contre 145 pour la Semaest. « Ce n'est pas rien, ce sont 145 commerces qui auraient pu encore se transformer en stockage de textile, se défend un collaborateur de Lyne Cohen-Solal, adjointe de Delanoë en charge du commerce. Quand nous pourrons préempter les baux, nous aurons un levier beaucoup plus puissant. »
Les secteurs concernés
jeudi 20 décembre 2007 | Le Parisien
Lutte contre la monoactivité
Ier et II e : les sex-shops de la rue Saint-Denis.
III e : le commerce du cuir et les grossistes de Beaubourg-Temple.
XI e : les grossistes textiles de Sedaine-Popincourt-Chemin-Vert.
XII e : les commerces de micro-informatique à Montgallet.
V e -VI e : protection des librairies et éditeurs du quartier Latin contre les magasins de textiles.
X e : casser la juxtaposition de micro-monoactivités autour des gares de l'Est et du Nord (magasins de robes de mariée, agences d'intérim, vidéoclubs indiens, coiffeurs « afro »...).
Écrit par : Jean Michel | 30 décembre 2007
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