04 novembre 2003
RÉUNION MAIRIE / TERRASSES / VOITURIER/ INCIVILTÉS
(NB: ce ne fut pas une réunion de l'ACPE mais dans laquelle elle était)
Réunion Mairie – Cour des Petites Ecuries
4 novembre 2003 à la Mairie du Xe arrondissement à 18 heures
Compte-rendu
Personnes présentes :
- Tony Dreyfus, maire du Xe
- Rémi Féraud, premier adjoint
- Charlotte Nenner, adjointe en charge de la voirie
- Damien Hourst, assistant de Charlotte Nenner
- Guillaume Renoud-Grappin, Directeur du Cabinet / Mairie du Xe
- Florence Remy, service de la publicité et des droits de voirie
- Georges Horhat, gérant du « comte Dracula »
- Riverains :
- Jean Michel Comte, président Association Cour et Passage des Petites écuries
- Dominique Laberenne (1 cour)
- Guy Leverve (1 cour)
- Marie Dominique Capillon (1, cour)
- Loïc Courcoux (11, cour)
- Laurent Valière (14, cour)
- Philippe Petit-Jean (16, cour)
Mme Nenner explique que cette réunion a pour but d’établir un bilan de l’été dans la cour, après les travaux et l’autorisation de nouvelles terrasses.
Mr Comte, au nom de l’association soulève quelques problèmes préliminaires :
- On attend toujours les panneaux « je ramasse » ;
- On ne peut pas mettre de poubelles dans le passage car c’est une voie privée ;
- Il annonce la fondation de l’association cour et passage des petites écuries (ACPPE) , que le maire qualifie comme son 6e petit enfant.
Etant donné la faible représentativité des commerçants et des riverains présents, Damien Hourst s’excuse : l’information n’a pas été communiquée aux commerçants ; quant aux riverains, il pensait que l’annonce de la réunion serait transmise par l’ ACPE..
Mme Nenner explique que la mairie s’était engagée à faire le bilan de l’été. Pour elle, il existe une différence notamment entre les terrasses des cafés et celles des restaurants. Ils ne disposent pas d’ailleurs de la même autorisation.
Pour M. Ferraud, nous sommes dans une réunion concernant uniquement les terrasses.
M. Petit-Jean souhaite soulever un problème corollaire, celui du voiturier de Flo : il est venu avec des éléments.
Mme Nenner propose un tour de table pour le bilan.
Le gérant du Comte Dracula affirme faire le maximum pour gérer la clientèle. Il n’y a plus personne sur ses terrasses à 22 heures – 22 h 30. Les terrasses sont toujours retirées à 23 heures. Il répond à Mme Nenner sur sa satisfaction par rapport aux terrasses en indiquant que celles ci servent surtout à midi, ainsi qu’à embellir la façade et attirer la clientèle. « C’est un restaurant, pas une discothèque ». Les affaires commencent, mais les travaux dans la rue du faubourg saint Denis sont aujourd’hui handicapants. On fait le maximum pour que quand les gens sortent du restaurant, ils ne restent pas en réunion sur le trottoir. Selon lui, le groupe de jeunes qui était installé en face sur le parking à deux roues est parti depuis 5 à 6 mois.
M. Leverve (n°1) était très peu présent jusqu’à la mi-août. Selon lui, l’argument selon lequel grâce aux terrasses, il n’y a plus de groupe de jeunes dans la cour ne tient pas puisque depuis que, s’ils ne sont plus devant comte Dracula, le groupe est près des terrasses du Tribal Café. Ils sont même très souvent au n°4 de la cour.
Le maire explique que la copropriété du 4 peut faire déloger cette bande de l’immeuble.
Par ailleurs, M. Leverve explique que concernant les terrasses, l’acoustique de la cour fait qu’il est impossible d’avoir les fenêtres ouvertes car on entend tous les bruits et conversations. De plus, la cour est de plus en plus courue. Il y a parfois 150 personnes à la terrasse du Tribal café. Le maire en est surpris. M. Ferraud ajoute qu’il y a une vraie différence sonore entre le Bleu cerise et le Tribal Café, et que la musique est forte au Tribal Café, d’autant que parfois les fenêtres sont grandes ouvertes. M. Leverve demande donc que cette terrasse soit rangée à 23 heures, tables rentrées.
M. Leverve ajoute qu’en plus de la musique, l’entrée de la cour est devenue une décharge et un urinoir où viennent parfois des clients du Tribal Café. Il pense que les gérants du Tribal Café, fort sympathiques, ont bien profité de l’opération d’urbanisme.
Le Maire explique que si c’est le cas, ces gérants devraient avoir les moyens de rénover leurs sanitaires.
Mme Nenner explique que l’aménagement de ce recoin du 1 est prévu. Par ailleurs, elle rappelle qu’elle avait demandé avant l’été aux deux gérants de faire des efforts pour que la cour soit calme à partir de 23 heures.
Le Maire explique qu’en ce domaine, il ne faut pas compter sur la bonne volonté des usagers : il faut donc demander à la préfecture d’agir et demander la fermeture des terrasses à 23 heures. Pour résumer, on peut faire dresser des PV pour le bruit et faire vérifier l’hygiène et la sécurité des établissements.
M. Petit-Jean se montre pour sa part très content du commerce de rue, et ravi de voir le gérant de comte Dracula, dont il espère que le commerce se porte bien. Mais il ne faut pas non plus du commerce à tout prix, au détriment de l’environnement. Il est surpris ainsi que Flo après avoir licencié son voiturier ait décidé de sous traiter désormais cette tache, tache dont l’établissement fait la publicité dans ses journaux. Flo a t-il l’autorisation d’utiliser le trottoir pour mettre ces panneaux concernant le voiturier, est ce une activité autorisée. Le problème est qu’un voiturier ne peut tenir dans la cour rénovée : il n’y a plus de place pour stationner les voitures, et le voiturier ne peut absorber le flot de voitures, alors que Flo n’a réservé que 5 ou 6 places de parking au Parking d’Enghien. Il en ressort des engorgements dans la cour, des bateaux où sont stationnés des voitures, des coups de klaxon. Or Flo donne le ton : s’ils favorise le mauvais stationnement, d’autres seront tenté de faire pareil dans la cour. Il évoque un samedi-catastrophe passé en particulier.
Mme Nenner explique qu’elle a eu des discussions avec Flo pour qui il manquait 12 places de stationnement dans la cour. Il faudra qu’on en discute.
M. Valière explique la démarche de l’immeuble du 10-14. La quasi-totalité des habitants a adressé une pétition au Maire contre l’établissement des nouvelles terrasses délivrées cet été. Il y a un an, lors de la première réunion qui rassemblait mairie, commerces et riverains, sur l’initiative d’un habitant de l’immeuble, alors que nous faisions part de nos inquiétudes face à d’éventuelles autorisations de nouvelles terrasses après les travaux dans la cour, on nous assuré que tel ne serait pas le cas : ni extension ni création de nouvelle terrasse, avait il même été répondu. Le responsable du patrimoine de Flo avait d’ailleurs, expliqué que les terrasses ne faisaient pas partie de la culture Flo, et le gérant du Comte Dracula avait assuré qu’il n’y aurait pas de terrasses devant l’établissement. Les résident de l’immeuble, qui habitent juste en face, ont donc été surpris qu’au plein milieu de l’été ces deux terrasses aient été autorisées, et ont envoyé cette pétition.
Depuis, un consensus a néanmoins été trouvé au sein de l’association cour et passage des petites écuries, et finalement, les résidents acceptent ces nouvelles terrasses, à condition que celles ci tout comme celle précédemment existants ferment à 23 heures ; par ailleurs, les résidents du 10-14 demandent que ces terrasses soient véritablement rangées à 23 heures, pour éviter les bruits désagréables car quotidiens de Flo qui tout l’été a fini de ranger sa terrasse à 3 heures du matin.
Mme Nenner demande justement si les horaires des nouvelles terrasses ont été respectées cet été. M. Valière explique que ce ne fut pas le cas, et M. Comte ajoute qu’il a vu Flo accepter des clients à 22h50 en terrasses. M. Valière explique qu’il n’était pas rare que Comte Dracula ait encore sa terrasse sortie à minuit et demi.
(Mme Nenner doit quitter la réunion et s’excuse)
M. Ferraud explique l’idée de la mairie en accordant les autorisations de terrasses : il ne peut pas ne pas y avoir de terrasses dans la cour, mais il faut continuer de pouvoir y habituer. Il prend pour référence ce qui a été fait sur le Canal Saint Martin. 23 heures est une idée médiane : il faut être de bonne foi.
Le gérant du comte Dracula explique qu’il est gênant à 23 heures de demander aux clients de rentrer à l’intérieur, ce à quoi M. Courcoux répond qu’il s’agit d’un état d’esprit que l’on demande.
M. Comte explique qu’il représente l’ACPE. La première AG a eu lieu il y a dix jours. Un débat sur les terrasses y a eu lieu : il lit le texte qui y a été adopté :
« Depuis la réhabilitation de la cour au printemps 2003 et l_élargissement des trottoirs, on a vu s_agrandir et se multiplier les terrasses de café-restaurants. La grande majorité des habitants de la voie n_est certes pas contre le principe de la présence des établissements qui animent la Cour mais beaucoup parmi ceux qui habitent au-dessus sont gênés par le bruit qui en découle, la nuit après 22h.
L_inquiétude grandit avec l_implantation de nouvelles terrasses. Il y a quatre ans, il n_y avait que le Bleu Cerise et ses quelques clients le soir. Puis le Tribal Café qui s_est considérablement développé accueillant certains soirs jusqu_à 200 personnes à l_extérieur. Puis, depuis peu, la Brasserie Flo, qui compte développer sa terrasse l_année prochaine sur toute la longueur de son établissement, et le Comte Dracula dont la vocation est d_organiser des nuits gothiques. Par ailleurs, le Bleu Cerise installe le soir une contre-terrasse et l_Annexe et le Tribal ajoutent une rangée de table à l_extérieur, tout cela non autorisées.
L_inquiétude naît aussi des perspectives que pourrait donner demain la Cour, si elle devenait le lieu des nuits parisiennes. On peut imaginer le Café Napoli devenant un bar-restaurant branché. Ainsi que le Le Reillac qui va bientôt changer de gérant, et le petit salon de thé du 9ter. Avec terrasses chauffées l'hiver. La Cour étant l_endroit idéal pour venir s_amuser et fêter le soir.
D_autres cas semblables se passent ou se sont passés dans d_autres quartiers de Paris. Rue du Trésor. Dans le quartier de la Butte au Cailles. »
l’association formule 4 demandes fortes :
- toutes les terrasses dans la cour autorisées désormais jusqu’à 23 heures
- les terrasses effectivement pliées à 23 heures
- marquage au sol des terrasses
- Que les règles soient respectées.
Pour M. Comte, l’été s’est mal passé
Le Maire prend la parole pour évoquer les changements dans le quartier et dans la cour. Plusieurs problèmes se posent :
1- Concernant la sécurité, s’il y a des squats d’installés, qui troublent le droit de jouissance, il faut demander au préfet de police d’intervenir. Les copropriétaires du 4, cour doivent adresser un courrier au Maire
2- Le bruit : On ne va pas interdire le bruit dans la cour. « Ce n’est pas l’avenue Georges Mendel ». Les gens branchés vont continuer de venir. Par contre le maire va demander au préfet de police de vérifier si le Tribal Café a la contenance pour 150 personnes. De toutes façons, les commerces doivent continuer à se développer.
M. Comte répond qu’il demande des activités en accord avec la tranquillité de la cour. Le Maire répond que les petits commerces de proximité ont disparu dans la cour. M. Courcoux soulève son inquiétude si la cour devient un lieu à succès : d’autres cafés viendront d’y installer.
Le maire répond qu’il faut rester raisonnable. C’est vrai que les riverains subissent un préjudice. Mais on ne pourra pas installer de commerces de proximité. Et Flo est un gage de valorisation des bien. « Flo est un plus pour l’arrondissement ». « N’allez pas faire de la cour un lieu strictement résidentiel ». Par ailleurs, le développement de la fréquentation évitera les problèmes de sécurité.
M. Ferraud ajoute qu’il faut appliquer la règle du jeu.
M. Laberenne demande si tout le monde est d’accord pour que toutes les terrasses soient rangées à 23 heures. Le maire conclut qu’il souhaite que les terrasses soient maintenues jusque 23 heures, et contrôler l’hygiène de ces lieux.
M. Ferraud confirme que l’égalité entre tous les commerces se basera bien sur la fermeture des terrasses à 23 heures, et non à 2 heures comme actuellement au Tribal Café.
M. Comte demande au représentant du service des droits de voirie comment faire contrôler cela. Le représentant explique qu’il n’y a pas d’agent susceptible de vérifier la fermeture de terrasses à 23 heures dans ses services : il convient dont d’appeler le commissariat.
M. Courcoux conclut le tour de table en se montrant solidaire des autres riverains.
La séance est levée. M. Féraud souhaite une nouvelle réunion d’ici deux à trois mois.
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