Cour et Passage des Petites Écuries

Si la réhabilitation du grand immeuble de l’extrémité de la cour, vers la rue d’Enghien, est démarrée depuis des mois et se poursuivra pendant encore longtemps, rien, semble-t-il, n’est en cours, en ce qui concerne le problème de la verrière et de l’espace particulièrement insalubre qu’elle abrite.
On le répète, sans sa destruction, elle abritera toujours, l’habitude étant prise, un dépôt d’ordure, un WC improvisé, et malheureusement un refuge pour des personnes à la rue, en détresse totale (et dont la société devrait quand même s’occuper, voire sauver). Ce coin restera un cloaque et un record d’insalubrité à Paris.
Tout le monde en pâti, le voisinage, les habitants de la cour et les passants. Ce n’est pas inéluctable. Il s’agit d’un passage public, ce qui regarde les autorités. La honte.

(cliquez pour agrandir) Samedi 4 avril est passé, comme chaque année, le carnaval des écoles maternelles et élémentaires, Paradis, Martel et Fg Saint-Denis. Avec fanfares, confettis, Enfants déguisées, parents fiers, et spectateurs aux fenêtres émus par la joie de ce défilé ou peut-être par le souvenir d'avoir été de la partie avec leurs enfants, quelques années auparavant.

Sinon, on ne sait pas bien si l'après midi était déguisée à l'autre coin de la Cour, il y a une semaine. Car on avait l'air d'attendre quelque chose au tournant, venant du faubourg. Gageons que la fête se soit bien terminée pour tous et que l'esprit républicain demeure et progresse dans notre quartier.

Depuis le coup de gueule de l’an passé, de la pétition, et différentes remontées au Tribal Café, à la Chope et au Bleu Cerise étendu à l’Épicerie, l’hiver à été tranquille, comme il se doit dans ce havre de paix (ou sensé l’être) qu’est la Cour. L'activité en baisse, des fermetures ponctuelles, peut-être des efforts de respect du voisinage, voire quelque tenue à carreau,… C’est tant mieux.
Le problème est qu’on est pas convaincu que cela dure. De nouveau, la Chope…

Enfin ! On y croyait plus. À la faveur d’un changement au sein de la copropriété du n°14, celle-ci a cultivé, semé et planté, par une entreprise de jardinerie, son petit jardin au coin du passage et de la cour. Bravo ! Et merci car, nous voisins et passants, passions naguère devant ce lieu de villégiature pour les rats et les détritus qui semble être le passé. Aujourd'hui, cet angle est comme il se doit, agréable. Pourvu que ça dure, comme disait Læticia.
Entretenir un jardin, des plantes pour une copropriété n’est pas grand chose. Mais ce n’est pas rien en termes de volonté, de disponibilité, et même de courage, qui sont une chose rare dans notre époque individualiste et dans la cour.

Depuis quelques années déjà, des groupes de buveurs s’installent au pied du n°1 et n°2 de la Cour, au parking deux-roues, souvent en fin d’après midi, pour se distraire et écluser force bières ou autres alcools. C’est là une calamité pour la cour, qui en a déjà d’autres.
Il ne s’agit pas de s’offusquer de la personne qui sirote une canette, …

(photo, cliquez pour agrandir) On ne peut que se féliciter de la restauration de la jardinière verticale de l’entrée de cour, au n°1. Ça fait du bien d’avoir un horizon vert. Sera-t-elle durable ? On verra bien. La précédente fut plutôt une usine à gaz mal fagotée, espérons que celle-ci ait une durée de vie supérieure.
Ajoutons que, si elle représente un plus pour ce coin qui n’a plus d’ordures déposées (ou moins disons), en revanche, ce recoin est devenu l’un des pires de la Capitale. Tant les buveurs urinent à cet endroit même, par dizaines et dizaines. Un record d’insalubrité. Tant que le problème des buveurs ne sera pas résolu, nous aurons une belle jardinière noyée dans une fontaine d’urine. Comme en math, plus par moins donne moins. (Voir autre note sur les buveurs)